Semer les protéagineux de printemps au plus tôt et en bonnes conditions

« Il y a déjà eu des retards de semis de protéagineux d’hiver, voire dans certains cas des reports au printemps », stipule Agathe Penant, référente protéagineux chez Terres Inovia. Si depuis, les travaux ont par endroits pu être effectués, les précipitations ont souvent continué de compliquer la donne.

Concernant les semis de pois et de féveroles de printemps, il n’a ainsi pas toujours été possible d’intervenir alors que les dates de semis préconisées en zone Poitou-Charentes vont jusqu’à la première quinzaine de février. Et en remontant plus au nord, elles s’étalent environ jusqu’à la deuxième décade de mars comme en Normandie.

« Toutefois, attention car des coups de chaud (températures au-dessus de 25 °C), désormais de plus en plus précoces sur des territoires qui étaient d’ordinaire plus tempérés, pourraient davantage provoquer des coulures de fleurs », ajoute la spécialiste.

Sol ressuyé

« Notre conseil reste de semer les protéagineux au plus tôt et dans de bonnes conditions, quand cela est possible », souligne Agathe Penant. L’objectif est notamment d’intervenir dans des terres suffisamment ressuyées pour assurer un bon contact sol/graine et pour que les racines puissent descendre.

La graine sera positionnée entre 3 et 4 cm, selon qu’il s’agit de pois ou de féverole, et en prenant bien soin de fermer le rang pour que les semences ne soient pas accessibles aux oiseaux. La densité devra être adaptée en prenant en compte un possible moindre taux de germination en cas de semences de ferme. Le but est au final de viser un objectif de levée de 40 plantes/m² en féverole et de 80/m² en pois.

Enfin, les pois peuvent être roulés en postsemis-prélevée, avant le passage de l’herbicide, afin d’enterrer les pierres et d’homogénéiser la surface du sol. Cela facilitera par la suite la récolte.